Viktor Orbán sous le feu des critiques après avoir refusé d’arrêter Netanyahou en Hongrie

Netanyahu - Orban press conference

JERUSALEM - JULY 19: (----EDITORIAL USE ONLY MANDATORY CREDIT - "KOBI GIDEON / GPO / HANDOUT" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS----) Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu (R) and Prime Minister of Hungary Viktor Orban (L) hold a joint press conference at the Prime Ministry office in west Jerusalem on July 19, 2018. (Photo by Kobi Gideon / GPO / Handout/Anadolu Agency/Getty Images)

La Cour Pénale Internationale (CPI) a ouvert une enquête officielle contre la Hongrie pour son refus de se conformer à sa responsabilité légale et d’arrêter Benjamin Netanyahou lors de son passage dans le pays. En tant que signataire du Statut de Rome, la Hongrie est tenue d’assurer l’arrestation des criminels présumés de guerre sur son territoire.

Le 3 avril dernier, alors que les mandats d’arrêt pour Netanyahou et Yoav Gallant ont été lancés par la CPI pour crimes commis au cours du conflit israélo-palestinien, Viktor Orbán a reçu le dirigeant israélien en Hongrie pendant trois jours sans prendre de mesures judiciaires contre lui.

Cette décision est intervenue alors que d’autres membres de l’Union Européenne, comme la France et l’Allemagne, ont également indiqué leur refus de coopérer pleinement avec la CPI concernant Netanyahou.

Le 21 novembre 2024, la CPI a lancé des mandats pour arrêter Netanyahou et Gallant sur plusieurs chefs d’accusation. Ces accusations sont basées sur l’usage intentionnel de la famine en tant que méthode de guerre et sur le meurtre systématique de civils palestiniens.

Face à cette situation, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a vivement critiqué Orbán. « Le prétendu retrait unilatéral de la Hongrie du Statut de Rome ne change rien au fait que la Hongrie reste tenue par ses obligations juridiques internationales », a-t-elle affirmé.

La CPI n’a pas tardé à réagir, ouvrant une procédure formelle contre la Hongrie en vertu de l’article 87 du Statut. Ce dernier stipule clairement que les États signataires doivent coopérer pleinement avec la Cour dans le cadre des enquêtes et poursuites.

Cette situation met en lumière non seulement les tensions croissantes autour de la CPI, mais aussi la difficulté pour certains pays d’assurer une justice internationale objective face à leurs intérêts politiques nationaux.