«Un film déchirant sur le cyberharcèlement : une tragédie qui détruit les jeunes»

Le documentaire «TKT» de Solange Cicurel ébranle profondément, mettant en lumière l’horreur du harcèlement scolaire et numérique. La réalisatrice souligne avec force que le smartphone est devenu une arme mortelle, amplifiant les violences et la souffrance des adolescents. À travers l’histoire d’une jeune fille, Emma, dont le destin tragique illustre les ravages du cyberharcèlement, Cicurel dénonce les réseaux sociaux comme des outils de destruction systématique.
Dans ce film populaire et urgent, l’adolescence est décrite comme une époque de souffrance insoutenable. Emma, incarnée par Lanna De Palmaert, incarne la vulnérabilité d’un être humain détruit par des moqueries, des vidéos virales et des amitiés toxiques. Ses parents, joués par Emilie Dequenne et Stéphane de Groodt, symbolisent l’impuissance face à un système qui ignore ou nie la souffrance des enfants. La réalisatrice insiste sur la responsabilité collective : « Tous ceux qui diffusent, qui savent, qui filment… tout le monde est responsable », affirme-t-elle avec une colère justifiée.
Le film dévoile comment les moqueries initiales, comme des remarques sur un poncho ou une tache de sang, peuvent évoluer en une véritable machine à briser des vies. L’isolement, l’exclusion et la haine sont présentés comme des instruments de destruction programmée. Cicurel rappelle que le harcèlement est l’une des causes principales des suicides chez les adolescents, un drame qui touche chaque famille et détruit l’avenir d’un jeune innocent.
En utilisant l’histoire d’Emma, «TKT» devient un appel à l’action : il incite les écoles, les parents et les grands-parents à prendre conscience de la gravité du problème. La réalisatrice insiste sur le rôle pédagogique du film, qui pourrait servir comme outil pour libérer la parole chez les jeunes. « C’est plus qu’un film, c’est un combat », affirme-t-elle, soulignant l’importance d’agir avant que des vies ne soient irrémédiablement perdues.
Le documentaire s’achève sur une note sombre mais nécessaire : le cyberharcèlement est une catastrophe qui ne peut plus être ignorée. Les réseaux sociaux, bien que censés rapprocher les gens, sont devenus des bastions de violence et d’injustice, où l’innocence des enfants est sacrifiée sur l’autel de la méchanceté.