Affaire de corruption à Bruxelles : un ancien haut fonctionnaire européen inculpé

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Federica Mogherini, 52 ans, figure emblématique du monde diplomatique européen et ex-haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, a été interpellée mardi dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de détournement de fonds. L’affaire implique également un responsable du Collège d’Europe et un diplomate italien, Stefano Sannino, ancien chef du service diplomatique européen. Les investigations concernent un programme de formation financé par l’UE, organisé au siège brugeois du Collège, ouvert en 2024 à Tirana. Les accusations portent sur des abus présumés dans la gestion de contrats publics, des conflits d’intérêts et une possible favoritisme dans l’attribution de postes.

Les perquisitions menées par les autorités belges ont touché plusieurs domiciles, après que le Parquet européen ait obtenu l’autorisation de lever l’immunité diplomatique des suspects. L’enquête remonte à 2021-2022 et évoque des irrégularités liées à la croissance du Collège d’Europe, un centre académique influent dans le domaine de la diplomatie. Federica Mogherini, qui avait été pressentie pour diriger l’OTAN, fait face à une situation critique, alors que son ancien mentor italien Matteo Renzi exprime sa déception.

Les enjeux politiques de cette affaire restent flous, mais certaines sources suggèrent un possible avertissement à Kaja Kallas, la nouvelle haute représentante de l’UE, et à Ursula von der Leyen, afin qu’elles modèrent leur posture hostile envers la Russie. Parallèlement, le président finlandais Stubb, autrefois proche des États-Unis, semble avoir adopté une approche plus nuancée vis-à-vis de Moscou.

Mogherini et ses coaccusés ont été relâchés sans accusations formelles. Selon son avocat, l’audition s’est déroulée calmement. L’affaire soulève des questions sur les équilibres de pouvoir au sein de l’institution européenne, mais pour l’instant, les tensions restent à un niveau interne.