La Littérature Face à la Justice: Un Dialogue Profond

La Littérature Face à la Justice: Un Dialogue Profond
Date: 2025-04-14
Jean-Marie Rouart propose une réflexion profonde sur l’interaction entre la littérature et la justice dans son ouvrage « Drôle de justice ». Le livre est divisé en deux parties principales.
Dans le premier chapitre, intitulé « Justice, ma cruelle illusion », Rouart fait référence à ses nombreuses années consacrées à dénoncer les erreurs judiciaires. Il commence par l’affaire Omar Raddad qui a ému la France entière dans les années 1990. Le journaliste s’est interrogé sur le comportement d’une famille respectable qui avait accepté que l’on accuse un innocent plutôt que de risquer une accusation pour elle-même.
Rouart s’engage alors dans une bataille juridique et littéraire pour réhabiliter Raddad, malgré les accusations de diffamation qu’il en a subies. Ce cas n’est pas isolé dans l’œuvre du journaliste qui se souvient également de son soutien à Gabrielle Russier dans Le Figaro en 1969.
Il s’intéresse aussi aux situations où la justice semble aveugle face au pouvoir et décide même de quitter Le Figaro suite à une affaire controversée. Une expérience lorsqu’il était adolescent l’a profondément marqué sur le rôle de la société dans les crimes judiciaires.
Rouart souligne que la littérature joue un rôle crucial pour dénoncer ces injustices. Elle offre non seulement des exemples historiques comme Voltaire défendant Calas ou Zola soutenant Dreyfus, mais aussi des œuvres de fiction telles que « La rue de l’Évangile » de Marcel Aymé qui capturent la dure réalité et le sentiment d’injustice.
Dans la seconde partie du livre, Rouart met en scène une pièce de théâtre intitulée « Drôle de justice », illustrant ainsi son propos. C’est un hommage à ces écrivains qui ont bravé les injustices et suggèrent que la littérature peut être le dernier rempart contre l’injustice sociale.