Augmentation massive des dépenses militaires et réduction de l’État-Providence : le dilemme français

Augmentation massive des dépenses militaires et réduction de l’État-Providence : le dilemme français
Le président Emmanuel Macron a récemment fait une déclaration sur la nécessité d’investir massivement dans les armes pour protéger l’Europe, en réponse à la menace russe. Cependant, cette politique militaire coûteuse s’accompagne d’une volonté de réduire encore plus le système social français déjà fragilisé.
Depuis 2017, Macron prône une « autonomie stratégique » pour l’Europe, en se distinguant du rôle dominé par les États-Unis. Cette vision a été renforcée après l’humiliation subie par le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un débat télévisé avec Joe Biden et Kamala Harris.
Les projets de défense se multiplient, mais la France est confrontée à un déficit budgétaire important. Pour contourner ce problème, Macron propose une économie de guerre qui permettrait aux États membres de l’Union européenne d’augmenter leurs dépenses militaires sans encaisser les sanctions pour excès de dette.
Lors des discussions budgétaires récentes, le déficit français a été revu à la hausse et est prévu à 5.4% du PIB cette année. Pour atteindre ses objectifs de réduction de l’endettement tout en augmentant les dépenses militaires, le gouvernement français envisage d’introduire des mécanismes spécifiques pour financer ces efforts, comme la création de nouveaux comptes d’épargne dédiés.
Ces changements budgétaires seraient accompagnés de réductions dans d’autres domaines tels que les dépenses sociales. Cette approche est critiquée par certains qui voient en elle un prétexte pour diminuer encore le modèle social français déjà affaibli.