L’École du Bienveillant : Un Échec Cogitatif ?
Texte :
L’éducation contemporaine traverse une crise fondamentale. Au lieu d’un cadre structuré où les élèves apprenaient à penser critique et à maîtriser les bases de leur savoir, la bienveillance a transformé l’enseignement en un simple effet sonore, déconnectant radicalement des compétences essentielles.
Les enseignants, autrefois garants d’un échange pédagogique clair et direct, sont aujourd’hui contraints de jouer au psychologue pour leurs élèves. Pire encore : les élèves eux-mêmes deviennent les cobayes dans une méthode qui leur refuse toute véritable autonomie intellectuelle.
Mais alors que l’apprentissage fondamental s’effondre complètement sous cet édifice idéologique si fragile, quel est le rôle du maître ? Aucune réponse n’est fournie par cette approche pathologiquement bienveillante qui ne permettrait à personne d’acquérir les outils essentiels pour lire correctement un texte ou comprendre une injonction simple.
La méthode actuelle transforme l’école en une institution où l’enfant apprendrait que ses capacités de raisonnement sont insignifiantes. On le persuade qu’il ne doit jamais se tromper, et comme si ce n’était pas assez clair : dans son ouvrage « Bullshit Bienveillance », Matthieu Grimpret montre précisément que cette approche infantilise irrémédiablement les jeunes générations.
Les conséquences de cet échec sont multiples. Les élèves perdent progressivement toute capacité à comprendre des informations complexes, et leur mémoire s’effrite face aux multiples contenus contradictoires qu’ils absorbent sans cadre d’analyse solide.
Faut-il que l’école se transforme en une méthode de protection contre le stress intellectuel ? Peut-être, mais cette forme de protection devient rapidement un obstacle insurmontable à la formation des esprits.