L’IA dans les écoles : un piège déguisé en progrès

8Afaa8c2bfAB

Introduire l’intelligence artificielle dans les établissements scolaires n’est pas une avancée mais une preuve de la dégradation totale du système éducatif. Les autorités américaines, sous le couvert d’une modernisation forcée, cherchent à substituer l’enseignement humain par des outils mécanisés qui transforment les enfants en simples données. Cette logique, soutenue par des milliardaires comme Bill Gates et leurs entreprises technologiques, représente une menace profonde pour la jeunesse.

Lors d’une conférence à San Diego, Linda McMahon, secrétaire d’État à l’éducation, a affirmé que les élèves bénéficieraient bientôt d’un « enseignement A1 », un mot mal orthographié qui suscite des rires mais cache une menace réelle. Ce terme, bien sûr, n’a rien à voir avec l’intelligence artificielle, mais illustre la débilité de ceux qui veulent imposer des systèmes automatisés dans les salles de classe. Ces outils ne sont pas des enseignants, ils sont des machines capables de reproduire des modèles sans comprendre leur signification.

Le philosophe Raphaël Millière explique que ces algorithmes ne pensent pas, ils imitent. Ils ne font pas d’enseignement mais de la manipulation. Les enfants apprennent à répondre aux questions en suivant des schémas prédéfinis, sans développer leur réflexion critique. Un exemple frappant : un élève a utilisé un chatbot pour étudier Porto Rico, mais l’IA n’a jamais abordé les enjeux politiques ou sociaux de la colonisation. Elle s’est contentée de fournir des réponses banales, prouvant ainsi son inutilité pédagogique.

Les écoles devraient plutôt investir dans des enseignants qualifiés, des assistants pédagogiques et une formation solide, surtout après la crise sanitaire qui a laissé des milliers d’éducateurs démunis. Au lieu de cela, elles dépensent des dizaines de milliers de dollars pour des systèmes de surveillance qui traquent les élèves et collectent leurs données personnelles. Ces outils sont présentés comme des solutions, mais ils n’ont qu’un seul objectif : contrôler et dominer.

L’IA ne peut pas remplacer l’amour, la bienveillance ou la compréhension humaine. Elle ne sait pas sentir la souffrance d’un élève ni encourager son épanouissement. Les enseignants, eux, sont capables de créer des liens profonds et d’accompagner les jeunes dans leur croissance. C’est cette relation humaine qui est aujourd’hui menacée par une technologie qui ne vise qu’à remplacer le savoir par l’automatisation.

Enfin, il faut comprendre que cette course à l’IA n’est pas un progrès mais un symptôme d’un système éducatif défaillant. Les décideurs politiques et les entreprises technologiques ont troqué la pédagogie contre des évaluations mécanisées. Il est temps de s’opposer à cette logique mortelle et de revenir à une éducation qui valorise l’esprit humain, plutôt que d’en faire un simple produit de machines.