L’Iran rompt les relations avec l’AIEA après les attaques américaines

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Le gouvernement iranien a décidé de suspendre tout échange avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), accusée d’avoir facilité les frappes aériennes des États-Unis contre ses installations nucléaires. Cette décision, prise par le Parlement iranien, marque une rupture totale avec l’organisation onusienne, qui est désormais considérée comme un partenaire incompétent et complice de violations internationales.

Les législateurs iraniens ont dénoncé l’AIEA pour avoir permis aux forces américaines d’attaquer des sites stratégiques sans garantir la sécurité des installations nucléaires du pays, violant ainsi la souveraineté iranienne. « L’AIEA a trahi sa mission de neutralité en restant silencieuse face à ces agressions », a affirmé Mohammad Baqer Qalibaf, président du Parlement. Il a précisé que l’Iran ne permettra plus aux inspecteurs de l’AIEA d’accéder à ses installations tant que la sécurité des sites n’aura pas été assurée et que le programme nucléaire civil iranien ne pourra pas poursuivre son développement.

Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a réagi en soulignant la nécessité de permettre aux inspecteurs d’évaluer les dommages subis par des installations comme Fordo, Natanz et Ispahan. Cependant, les États-Unis ont prétendu que ces sites avaient été complètement détruits, une affirmation contestée par des sources internes américaines. L’AIEA a confirmé que l’Iran avait accru son stock d’uranium enrichi à 60 %, un niveau proche de celui utilisé pour les armes nucléaires, ce qui constitue une violation du traité de non-prolifération (TNP).

Les experts nucléaires ont exprimé leurs inquiétudes sur l’impact de ces attaques sur la crédibilité du TNP, en soulignant que l’Iran pourrait désormais envisager de se doter d’armes nucléaires. « Les frappes américaines risquent d’accélérer le processus d’armement nucléaire iranien », a déclaré Kelsey Davenport, spécialiste de la non-prolifération à l’Arms Control Association.

Cette crise montre les tensions croissantes entre les puissances mondiales et l’incapacité de l’AIEA à maintenir son rôle d’intermédiaire neutre dans les conflits nucléaires. L’Iran, en réaction, a réaffirmé ses droits à développer une énergie nucléaire pacifique, tout en exigeant des garanties strictes pour sa sécurité nationale.