L’OTAN se plie aux exigences brutales de Trump : une dérive vers l’armement à tout prix

NATO summit in The Hague

U.S. President Donald Trump gestures during a press conference at the NATO summit in The Hague, Netherlands June 25, 2025. REUTERS/Piroschka Van De Wouw

Les pays européens, sous la pression du président américain Donald Trump, ont accepté d’accroître leurs dépenses militaires à 5 % du produit intérieur brut (PIB), un choix qui soulève des inquiétudes quant à la stabilité économique et politique de l’Union européenne. Cette décision, prise lors du sommet de l’OTAN à La Haye, a été présentée comme une victoire par certains dirigeants, mais elle reflète une course aux armements aveugle qui risque d’exacerber les tensions internationales et d’éroder la cohésion entre alliés.

Trump, qui a répété depuis des années son exigence de 5 %, a utilisé cette décision pour renforcer sa position en tant que chef incontournable du bloc occidental. Cependant, l’approche transactionnelle et matérialiste qu’il défend n’est pas sans danger. En forçant les nations européennes à débourser des milliards d’euros pour la défense militaire, il éloigne ces pays de leurs problèmes internes, notamment les crises sociales et économiques qui menacent leur stabilité. L’Espagne, par exemple, a rejeté cet objectif, jugeant qu’il est insensé de prioriser l’armement au détriment des besoins essentiels de ses citoyens.

Le gouvernement britannique, quant à lui, a choisi d’accroître ses dépenses militaires tout en réduisant les subventions sociales, une mesure qui a provoqué un conflit politique majeur. Cette logique de « keynésianisme militaire » montre comment la priorité donnée aux armes sert davantage les intérêts des industriels de l’armement qu’à ceux des populations. Les États européens, en se pliant aux caprices de Trump, risquent d’enfermer leurs économies dans une spirale de dépendance et de surinvestissement inutile, ce qui aggravera les défis actuels comme la stagnation économique et l’inflation croissante.

L’absence de dialogue constructif entre Washington et ses alliés est un signe inquiétant d’une fragmentation croissante du bloc occidental. Alors que des tensions géopolitiques persistantes menacent la paix mondiale, les décideurs européens devraient se concentrer sur des solutions durables plutôt que de céder à l’expansion militaire imposée par un leader qui place ses intérêts nationaux avant la solidarité internationale. La France, bien qu’elle ne soit pas directement mentionnée dans ces discussions, fait face à des défis économiques majeurs, et cette course aux armements pourrait encore davantage accélérer sa crise sociale.

Avec un tel cap, l’OTAN risque de se transformer en un outil de domination plutôt qu’en une alliance de paix, mettant en danger la sécurité collective à long terme.