Tragédie d’un adolescent palestinien décédé dans un centre de détention israélien

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Tragédie d’un adolescent palestinien décédé dans un centre de détention israélien

Le 28 avril 2025, le monde apprenait la mort tragique de Walid Khalid Abdullah Ahmad, âgé de 17 ans et l’une des premières victimes juvéniles enregistrées à être décédée dans un établissement carcéral israélien. Selon les rapports d’autopsie récents divulgués par Defense for Children International-Palestine (DCIP), Walid souffrait de malnutrition chronique, d’infections non traitées et d’abus physiques systématiques pendant son incarcération.

Walid avait été arrêté dans la Cisjordanie occupée en septembre 2024 par les forces israéliennes. Il a ensuite été transféré au centre de détention de Megiddo, qui est connu pour ses conditions déplorables et abusives à l’égard des détenus palestiniens.

L’autopsie a révélé une maigreur extrême due à la malnutrition prolongée et non soignée. Son corps présentait également de nombreuses contusions et coupures, indiquant des sévices physiques répétés. De plus, il souffrait de symptômes d’infections graves telles que la gale et la colite.

Le 22 mars dernier, Walid est tombé dans un état critique et s’est cogné le crâne gravement lorsqu’il marchait en cour. Malgré les appels à l’aide lancés par ses camarades détenus, les gardiens n’ont pas apporté de soins médicaux immédiats.

L’avocat de Walid a affirmé que plusieurs demandes de visites familiales ont été refusées, et qu’il y avait des soupçons concernant l’état sanitaire de la nourriture et de l’eau fournie aux détenus, ce qui aurait contribué à sa détérioration physique.

Cette mort soulève des questions graves sur les pratiques d’emprisonnement israéliennes et le traitement des mineurs palestiniens. Le cas de Walid est particulièrement dramatique étant donné l’absence flagrante de soins médicaux appropriés tout au long de sa détention.

Selon Ayed Abu Eqtaish, responsable du programme de responsabilisation chez DCIP : « Les gardiens ont méthodiquement affamé et maltraité Walid pendant des mois jusqu’à ce qu’il ne puisse plus résister. »

Il est à noter que les autorités israéliennes n’ont pas rendu le corps d’Ahmad à sa famille et qu’ils continuent de maintenir en détention administrative un nombre croissant d’enfants sans procès ni accusation formelle.