L’Iran se divise sur sa politique nucléaire : divisions profondes entre réformistes et extrémistes

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Le conflit iranien autour de son programme nucléaire s’intensifie, avec des factions internes qui s’affrontent violemment. Alors que les menaces d’une reprise des sanctions internationales pèsent lourdement sur le pays, les groupes politiques se retrouvent dans une impasse inquiétante. Le groupe E3 (France, Royaume-Uni et Allemagne) a réactivé un mécanisme de pression en exigeant des progrès immédiats dans les négociations nucléaires iraniennes, sous peine d’une remise en vigueur des sanctions antérieures à 2015. Cette décision intervient après une série d’attaques israéliennes et américaines contre des installations nucléaires iraniennes, qui ont coûté la vie à plusieurs officiers clés du Corps des gardiens de la révolution et à des scientifiques.

Le président Masoud Pezeshkian, partisan d’une approche pragmatique, tente désespérément de concilier les pressions extérieures avec les aspirations nationales. Cependant, ses efforts sont confrontés à une résistance farouche de la faction radicale, dirigée par des médias comme Keyhan, qui prônent l’escalade militaire et le rejet total des compromis. L’ayatollah Ali Khamenei, figure centrale du pouvoir, reste en position d’équilibre instable, oscillant entre les deux tendances sans prendre de décision claire.

Les réformistes, bien que minoritaires, ont fait un appel inquiétant pour suspendre temporairement l’enrichissement d’uranium, une mesure perçue comme une trahison par les extrémistes. Cette divergence souligne la fracture profonde au sein de la société iranienne, où une majorité croissante privilégie la stabilité économique à l’ambition nucléaire. Les experts prédisent que sans un accord rapide, l’économie iranienne, déjà fragile, pourrait subir un effondrement total, poussant le régime vers un conflit inévitable avec les puissances occidentales et israéliennes.

L’avenir de l’Iran dépend désormais d’une capacité improbable à réconcilier ses aspirations idéologiques avec la réalité des sanctions et des menaces militaires, tout en évitant de provoquer une guerre qui anéantirait toute chance de survie.