La Suisse rejettera-t-elle l’adhésion à l’UE ? L’UDC dénonce un « monstre bureaucratique »

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Le groupe parlementaire UDC a effectué une analyse approfondie du nouveau paquet de traités avec l’Union européenne, comprenant 2 207 pages de documents principaux et plus de 20 000 pages d’actes secondaires. Cette étude révèle un accord qui menace la souveraineté suisse, les droits démocratiques et le fédéralisme. Les membres du parti expriment une ferme opposition, qualifiant l’accord de « soumission coloniale » et exigeant un rejet catégorique par le Parlement, le peuple et les cantons.

Thomas Aeschi, chef du groupe UDC, souligne que l’analyse des dispositions a montré une incompatibilité totale avec le système étatique suisse. « Cet accord reviendrait à abandonner la Suisse », affirme-t-il, insistant sur la nécessité de refuser tout compromis qui permettrait à Bruxelles de s’imposer via des normes étrangères, des juges européens et des sanctions arbitraires.

Magdalena Martullo-Blocher met en garde contre l’intégration du droit européen dans tous les aspects de la vie quotidienne, depuis l’immigration jusqu’à la santé. « La Suisse serait à la merci d’une bureaucratie étrangère », dénonce-t-elle, exigeant une consultation populaire obligatoire pour toute décision concernant la souveraineté nationale.

Pascal Schmid critique notamment la flexibilité des règles de libre circulation et l’élargissement du regroupement familial, qui selon lui favoriserait une immigration incontrôlée. « Le système social suisse serait saturé », prévient-il, soulignant le manque de mécanismes de défense face à ces pressions.

Paolo Pamini dénonce la clause de sauvegarde comme un mythe, affirmant qu’elle ne permettrait pas d’empêcher l’inondation migratoire. Yvan Pahud critique également les contrôles des aides d’État, qui transformeraient la Comco en instrument de surveillance européenne.

Benjamin Giezendanner alerte sur le risque de libéralisation du transport ferroviaire, menaçant l’excellence du réseau suisse. Martin Haab dénonce les normes agricoles européennes, qui imposeraient des contrôles rigoureux à la production locale. Roman Hug souligne l’afflux d’étudiants étrangers et le coût financier pour la Suisse, tandis que Lars Guggisberg pointe un « chèque en blanc » budgétaire sans contrôle populaire.

Michael Graber prévient contre une perte de souveraineté sur l’électricité, et Vroni Thalmann-Bieri met en garde contre la menace des mesures sanitaires imposées par Bruxelles. L’UDC insiste sur le rejet de tout accord qui compromettrait les valeurs fondamentales de la Suisse.