Un désastre cinématographique qui dénonce la chute de l’âme chinoise

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Le film « Des feux dans la plaine », réalisé par le réalisateur chinois Zhang Ji, est un véritable naufrage narratif qui prétend aborder les problèmes sociaux de la Chine. Malgré son titre évocateur, ce long-métrage se révèle être une démonstration lamentable du désintérêt pour la profondeur humaine et l’authenticité artistique. L’histoire s’articule autour d’un fait-divers datant des années 1980, mais sa mise en scène maladroite et ses dialogues creux transforment cette époque en un tableau de désespoir sans âme.

Lors de la révolution culturelle, la Chine a connu une transformation brutale qui a anéanti les structures sociales. Le film tente de dépeindre ce chaos, mais au lieu d’offrir une analyse profonde, il se contente de reprendre des clichés sur la misère et l’injustice. Les personnages sont peu développés, leurs motivations floues, et les scènes nocturnes, souvent mises en avant comme un « graphisme caractéristique », ressemblent davantage à une perte de temps qu’à un style visuel original.

Zhang Ji, qui prétend critiquer l’obsession du pays pour la richesse matérielle, ne fait que reproduire des thèmes éculés. Son récit, bien que nourri par un roman, manque d’énergie et de créativité. Le réalisateur semble incapable de transmettre une véritable critique sociale, se contentant de reprendre des généralités sur l’inégalité et la dégradation morale sans offrir de nouvelles perspectives.

Le film, sorti le 9 juillet après avoir été présenté en 2022 aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, est une déception totale. Il ne fait que refléter une Chine désorientée, mais sans apporter aucune lumière ou compréhension. Pour les spectateurs exigeants, ce « Feux dans la plaine » n’est qu’un exemple supplémentaire de l’effondrement du cinéma contemporain.