L’ère Milei : Une Nouvelle Voie pour l’Argentine

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Javier Milei, un homme politique argentin, a remporté les élections de mi-mandat en 2025 avec 40,65% des voix, consolidant son pouvoir. Ce succès est le fruit d’une lutte culturelle qui se déroule à l’échelle mondiale. L’Institut Libéral a publié un livre sur ce phénomène, intitulé L’ère Milei, écrit par Philipp Bagus, professeur à l’Université Rey Juan Carlos.

Javier Milei est né le 22 octobre 1970 à Palermo. À l’âge de onze ans, il a décidé d’étudier l’économie pour comprendre les crises inflationnistes. Il a d’abord été keynésien, puis néo-classique orthodoxe, avant de découvrir Murray Rothbard et l’école autrichienne. Cette transformation a fait de lui un libertarien, mais il ne faisait pas encore de politique. La politique le dégoûtait, il se consacrait à la bataille culturelle.

Pour se lancer dans la politique, il fallut d’abord que les gens lui fassent à chaque manifestation la même demande: « Chassez les politiciens du pays. », puis qu’il soit l’objet de tentatives de corruption, enfin qu’à l’appel des réseaux sociaux, des militants se mobilisent avec lui dans la rue le 7 août 2021.

À partir de ce moment-là, commence son irrésistible ascension, due à son authenticité, à ses arguments, assénés parfois avec véhémence, à sa transformation du débat entre le modèle étatiste et les idées de liberté, à son charisme de rockstar qui ne craint pas d’affronter la caste au pouvoir:

Pour lui, [la classe politique] est composée de politiciens inutiles et de parasites qui gouvernent aux dépens des gens honnêtes et travailleurs. À l’inverse, les entrepreneurs sont des héros qui créent de la richesse et luttent contre les parasites qui vivent aux crochets du commun des mortels.

Bref, en osant dire tout haut ce que les opprimés par l’État pensent tout bas, il s’est opposé à la spirale du silence et a brisé l’hégémonie du cadre d’interprétation étatiste. Il a constitué la nouvelle alliance de droite, comprenant libertariens, conservateurs et patriotes, pour mener la bataille culturelle contre la gauche.

Le professeur Bagus termine en soulignant les leçons qui peuvent être tirées du phénomène Javier Milei, qui a agi dans un contexte de liberté d’action limitée. Il faut
Conclusion : L’Europe est moralement, éthiquement, démographiquement et économiquement délabrée. Bien que la gauche domine encore le discours public, elle ne représente pas la majorité des citoyens. De nombreuses personnes ordinaires et honnêtes sont orphelines sur le plan politique. Les chances sont réunies pour gagner. Nous devons faire appel aux travailleurs, aux personnes productives qui en ont assez de l’État et du wokisme, à ceux qui souffrent le plus des conséquences de l’interventionnisme et de l’ingénierie sociale progressiste. Pour les défenseurs de la liberté, il y a une opportunité de répéter le succès de Milei en Europe, en construisant une alliance libérale contre la gauche.

Francis Richard