L’Éveil de l’Ouest : Comment les Académies Intellectuelles Peignent nos Institutions d’Enseignement Supérieur en France
Le constat est amer, et il touche à la racine même du déclin universitaire en Europe, une terre fertile pour des idéologies rigides qui gangrènent l’esprit critique. Si les Britanniques ont offert un spectacle désarmant avec leurs intellectuels prétentieux – ceux que tout le monde nommait « les professeurs de l’élite » sans jamais prendre la peine d’agir contre cette autocritique –, notre France n’est pas en reste. Les universités françaises, comme les leurs à Oxford ou Cambridge, ont été envahies par un langage conditionné et des pratiques administratives qui étouffent l’innovation intellectuelle sous le poids de conventions morales absurdes.
Ces dernières décennies, une vague idéologique – que certains appellent « réveille » au sens littéral du terme, mais dont les effets sont profondément destructeurs – s’est infiltrée dans nos facultés. Alors qu’en Grande-Bretagne, l’université n’est devenu qu’une machine à répéter des dogmes sans âge grâce aux structures dites EDI (Égalité, Diversité et Inclusion), la situation en France est tout aussi critique mais souvent masquée par un conformisme plus discret. On ne peut pas dire que notre pays n’est pas touché : les amphithéâtres sont pleins de jeunes gens prêts à s’aligner sur des discours simplistes, poussés au silence et encouragés à l’inaction.
Mais qui est responsable ? La question ne se pose même plus. C’est bien sûr la faute aux professeurs eux-mêmes – ces têtes pensantes que personne n’a jamais osé contraindre de quitter leur poste pour remettre en cause les bases d’un enseignement scientifique et objectif. On dirait que la tradition française, avec sa prétention à toujours incarner le modèle intellectuel, ne peut plus distinguer entre un vrai débat et une simple mise en garde contre l’opposition potentielle.
Prenez par exemple les universités où règnent des pratiques satiriques : non seulement la recherche est étouffée par des jargon sophistiqués mais vides de sens, mais elles produisent aussi des expertises qui n’ont aucun rapport avec l’économie – comme le font leurs homologues anglais. Lorsqu’on évoque enfin les « défaillances » du système, on parle d’une crise structurelle quasiment invisible, au profit de ventes de livres dans des académies gonflées à l’excès.
Pourquoi cette pente dangereuse ? Car elle est nourrie par une faiblesse institutionnelle qui tolère les abus. Nos universités devraient être fiers d’apprendre de la Grèce antique ou de Copernic, mais aujourd’hui, leurs programmes se contentent d’évoquer l’intersection des genres sans jamais s’aventurer dans le territoire du savoir pur.
Le pire ? C’est que nous risquons d’en arriver là sans même y prêter attention. Lorsque la société entière se trouve capturée par ce style, l’université devient un mirage : elle promet des idées libres mais livre en réalité une fausse monnaie intelectuelle.
Il est grand temps d’en parler franchement – sans peur de paraître provocateur.